«Une brèche en toute chose», dit la chanson de Leonard Cohen, c’est d’abord le constat que rien ni personne n’est parfait. C’est aussi la révélation que la lumière peut entrer par cette faille. Que l’imperfection dévoile ce qu’il y a à faire.

Une brèche en toute chose, c’est ainsi qu’entre la lumière

Sans une brèche dans les nuages, nous n'aurions pu apercevoir ce qui s'y cachait
Sans une éclaircie, nous n’aurions pu apercevoir ces montgolfières.

 

L’exposition Une brèche en toute choseA Crack in Everything, présentée au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) a été lancée en 2017. Depuis, elle voyage autour du monde. Le MAC propose depuis quelques jours une version virtuelle gratuite. Je vous invite fortement à prendre le temps de vous y promener. Pourquoi?

Consacrée à Leonard Cohen, sa vie et son œuvre, à travers les installations de plus de 40 artistes qui ont choisi de traiter d’un aspect de ses textes, de ses chansons ou de son auteur lui-même, en autant de cadrages et de formats, cette exposition était tout simplement fascinante! Saviez-vous que Leonard Cohen était Montréalais? Nous en sommes très fiers ici.

En ces temps particuliers, c’est un cadeau de se souvenir des mots de l’artiste. Cohen nous rappelait que l’art […] n’est pas le reflet de la réalité, mais bien le marteau qui nous permet de la façonner (Art is not a mirror held up to reality but a hammer with which to shape it).

Que peut-on faire de cette leçon sur l’imperfection?

C’est vrai pour l’art, mais… Et s’il en allait de même dans toutes les disciplines?  Toutes les sphères de notre vie?

Ça me donne à penser.

Essayons d’appliquer ce principe à différents aspects de la société dans laquelle nous évoluons et la place que nous y prenons : notre mission de vie unique.

Ce recadrage fait du bien au cœur et à l’esprit.

 

Je pense à la reconnaissance

À la vraie reconnaissance, évidemment. On oublie si souvent de dire merci, de ressentir de la gratitude. Et pourtant…

Nul besoin de dire merci à tout venant pour l’exprimer. La reconnaissance est profonde ou elle n’est pas. Elle a besoin de peu de bruit.

Reconnaître, c’est prendre le temps de souligner ce que l’autre a fait pour nous, pour l’équipe, pour le projet, même si ça semble «facile» (naturel) pour cette personne. Ce n’est pas parce qu’une personne exerce ses talents qu’il est « normal » (banal) de vous en donner le fruit.

L’observer, l’écouter, l’entendre, l’apprécier… voilà une reconnaissance bien sentie.

Je pense à la page qu’on sait tourner

La lumière souligne les qualités comme les imperfections.
La personne attentive s’intéressera à la lumière que révèlent les particularités et les imperfections.

 

Sur nos erreurs. Sur celles des autres. Non pas en oubliant, mais plutôt en se rappelant pourquoi on ne veut plus refaire cette erreur, ou subir celle de l’autre. Et agir en conséquence.

Rien ne sert de ressasser le passé. J’aime l’image du pas d’une personne qui monte un escalier. Son pied est posé sur une marche alors que d’une pulsion, sa jambe libre, elle, va bientôt s’appuyer sur la suivante, l’élevant et changeant ainsi sa perspective.

Il en va de même pour l’erreur commise, la nôtre, celle de l’autre, et qui peut nous tarauder. Ce n’est qu’une fois cette réflexion faite qu’on pourra vraiment tourner la page, et même passer au chapitre suivant de notre vie.

La vie est mouvement.

Je pense à la désinformation et à la solidarité

Une véritable épidémie! Et ça ne s’arrêtera pas de sitôt. La désinformation abêtit et fait prendre de mauvaises décisions, parce que fondées sur de mauvais renseignements. Il y a là une menace pour la démocratie, pour la gestion de nos vies, pour la gouvernance de nos pays. C’est grave.

Heureusement, on peut toujours utiliser notre libre arbitre pour influencer l’avenir.

La technologie sert à ceux qui désinforment, mais elle permet aussi de formidables dialogues intergénérationnels, interculturels, voire planétaires. Reprenons ce pouvoir là où ça compte.

Construisons un monde meilleur à partir d’informations vérifiées et «solidarisantes».

Renversons la vapeur! Répercutons des propos constructifs et vérifiés.

Je pense aux humains bafoués et à ceux qui renversent les choses

Lorsque les humains sont bafoués, c’est toujours par d’autres humains, ne l’oublions pas. Les bafoueurs peuvent être, entre autres:

  • des chefs d’entreprise qui placent le profit au-dessus du bien-être des personnes — employés ou clients;
  • ils peuvent être des savants qui utilisent leur savoir à leur avantage plutôt qu’au bénéfice de ceux qui leur font confiance;
  • mais aussi des profiteurs de bas étage, prêts à vendre n’importe quoi, à voler ou même à tuer, par appât du gain ou de pouvoir;
  • et bien plus encore…

Chacun de nous, à chaque instant, et peu importe son métier, peut faire la différence. Protégeons les plus faibles — ne le sommes-nous pas tous à un moment ou un autre? Soulevons-nous —pacifiquement, mais très clairement— contre l’injustice.

Gilbert Cesbron écrivait : « Dans la vie, on a l’occasion que quelquefois d’être brave, et celle, tous les jours, de ne pas être lâche. » J’adore cette phrase.

Ne soyons pas lâches.

Je pense à la mise en lumière des savoirs et des savoir-faire

Quoi de plus inspirant en ces temps de tous les dangers —désinformation, changements climatiques, virus de plus en plus… virulents, terrorisme, appauvrissement de la masse, déplacement de populations, etc.— que de s’instruire du savoir des autres. Ça sous-entend de lire, d’écouter et de comprendre les avancées, parfois en terrain miné, de millions d’individus courageux, déterminés et compétents!

N’écoutons pas sans fin les mêmes refrains qui nous confortent dans nos savoirs. Ouvrons-nous aux explications, aux démonstrations, aux propos de l’autre. Élargissons constamment nos points de vue, notre compréhension, notre vision.

Enrichissons-nous et enrichissons les autres en utilisant et en répercutant des savoirs de qualité.

 

Objectif: façonner un monde meilleur

Une femme fixe du regard le premier rayon de lumière au matin et l'environnement se révèle à elle.
Qui ne s’est jamais senti inspiré par un rayon lumineux? Comme si la réponse à nos questions s’y trouvait…

 

À vous, maintenant, de chercher les brèches qui vous permettront, avec vos propres qualités, de façonner un monde meilleur. Elles sont innombrables. Il y a nécessairement de beaux défis parmi ces brèches, —ces merveilleuses imperfections—, que vos talents sauront utiliser à bon escient.

Remarquez ces imperfections, explorez-les et découvrez comment elles peuvent devenir le terreau d’une vie foisonnante.

 

Cet article vous fait penser à quelqu’un? Pensez à lui faire suivre.

 

À tout bientôt,

 

Isabelle

 

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La technologie au service des humains

Pourquoi tant de gens, souvent jeunes, sont-ils épuisés?

 

 

Hymne à l’imperfection
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2 thoughts on “Hymne à l’imperfection

  • 2021-03-06 à 09:49
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    Faire la différence en mettant ses dons et talents au service des autres. Voilà ce que je retiens et ce que je m’efforce de faire pour améliorer la vie d’une personne à la fois. Merci pour cette lumière qui nous rappelle aussi que nos actions peuvent construire ou détruire.

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    • 2021-03-06 à 13:10
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      Merci, Suzanne, pour ton commentaire. Tu as tout à fait raison. Nos actions peuvent construire ou détruire. J’ajouterais : soi-même, comme les autres.

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