Avez-vous souvent l’impression que les jours, les semaines, les mois et les années passent et que vous ne savez pas ce que vous en avez fait? Que le temps file entre vos doigts comme un sable fin? Que vous ne vivez pas pleinement votre vie?
Vivre, c’est risqué!
Profitez-vous du temps qui passe? Pensez-vous parfois au temps qui vous reste?
Bien sûr, il y a des variations de longévité d’un pays à l’autre. Des écarts entre hommes et femmes. Votre héritage génétique et vos habitudes de vie jouent aussi.
Et puis, on peut être fauché à tout moment par la mort. Dès la naissance.
C’est le risque du vivant!
Vivre, c’est risqué!
Mille mois de moi
Mais, en moyenne, on peut s’attendre à vivre mille mois.
Combien de fois vous êtes-vous dit : «Je n’ai pas vu la semaine passer!»
Combien de fois avez-vous pensé : «Déjà l’hiver? Mais l’automne vient à peine de commencer!»
Combien de fois vous êtes-vous exclamé en revoyant une jeune personne : «Mais comme tu as grandi? Comme tu as changé! Je te revois —c’était hier— tout petiot!»
Souvent, n’est-ce pas?
Alors l’idée que je veux déposer ici aujourd’hui est la suivante. Si j’ai globalement 1000 mois de vie, combien m’en reste-t-il? Je vous le donne en mille!
- Vous avez 20 ans? Vous avez déjà utilisé 240 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 760.
- Vous avez 30 ans? Vous avez déjà utilisé 360 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 640.
- Vous avez 40 ans? Vous avez déjà utilisé 480 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 520.
- Vous avez 50 ans? Vous avez déjà utilisé 600 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 400.
- Vous avez 60 ans? Vous avez déjà utilisé 720 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 280.
- Vous avez 70 ans? Vous avez déjà utilisé 840 mois sur les 1000 qui vous sont offerts. Il vous en reste 160.
Comme le disait l’intemporelle chanson de Barbara :
Dis, au moins le sais-tu?
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus.
Il en va de même des mois qui passent.
L’idée n’est pas d’en faire le plus possible.
Ni le plus vite possible.
L’idée est de choisir ce qu’on veut vivre dans ce temps qui nous est imparti.
Comment nous voulons contribuer significativement à la vie.
Voir sa vie en mois
Voir sa vie en mois présente plusieurs avantages.
Premièrement, c’est concret.
C’est un peu comme avec l’argent, l’astronomie ou le microscopique. L’infiniment grand ou petit est toujours difficile à concevoir. Si vous êtes comme moi, vous avez beau savoir qu’un milliard de dollars (1 000 000 000 $) c’est 1000 millions de dollars (1 000 x 1 000 000 $)… ça reste difficile de sentir ce que ça peut vouloir dire dans sa poche.
Alors que si vous n’avez plus que 100 $ sur votre carnet d’épargne, il est clair que votre filet de sécurité est mince, très mince. Vous le savez. Vous le sentez!
Donc, faites le calcul, là, tout de suite. Ça reste une moyenne, je le sais. Pour vous, comme pour moi, c’est une hypothèse. Mais sachant qu’un jour, comme tout le monde, vous mourrez, et que comme tout le monde vous ne savez pas exactement quand, jouez le jeu. Faites le calcul.
Deuxièmement, c’est une halte facile.
Maintenant que vous savez combien de mois vous avez devant vous. Maintenant que vous vous êtes rappelé qu’on ne voit pas le temps passer, achetez-vous un joli carnet. En haut de chaque page, indiquez le nombre de mois qui vous reste, comme dans l’exemple ci-dessous:
- Octobre 2020. Plus que 340 mois.
- Novembre 2020. Plus que 339 mois.
- Décembre 2020. Plus que 338 mois.
- Janvier 2021. Plus que 337 mois.
Au terme de chaque mois, écrivez quelques lignes sur ce que vous avez vécu. Par exemple :
- Ce qui a été satisfaisant
- Ce que vous avez appris
- Une rencontre importante
- Une nouvelle habitude qui vous sert
- Une mauvaise habitude que vous avez laissé tomber
- Un défi relevé
- Un objectif atteint
- Une bonne action
- etc.
Cela vous permettra de soupeser l’essentiel et de visualiser «votre» mois.
Puis, sur la première ligne de la page du mois suivant:
- Oser vous donner un objectif. Un seul, même petit.
Enfin, refermez votre carnet.
Utiliser son temps, sa vie
Comme on s’endort plus heureux après une journée réussie, on se souhaite de mourir en se disant : «Je pars heureux, j’ai traversé ma vie en cherchant à être utile, à créer de la valeur, de l’humanité. Je laisse à ceux que j’ai croisés ou qui ont partagé ma vie un carnet de route bien rempli. Je les remercie d’y avoir contribué.»
Au fait, cette semaine, j’ai entendu un balado (podcast) d’un grand entrepreneur de mon pays que j’aime beaucoup, Marc Dutil. Il y dit : «qu’au final, c’est ce que tu as laissé qui va rester». Je vous recommande l’écoute de ces 17:08 minutes d’inspiration qui vous aideront à bien démarrer votre compte de mois et à faire une belle rencontre à inscrire dans votre carnet.
Cette réflexion vous fait penser à quelqu’un? N’hésitez pas à lui faire suivre.
À tout bientôt,
Wahou! Cet article tombe à pic pour moi en ce moment! Je suis dans la phase où je réalise que le temps défile à tout allure et j’ai l’impression d’être le hamster dans sa roue 😅. J’aime beaucoup l’idée d’écrire un objectif en début de mois et d’écrire quelques mots sur le vécu du mois passé. Je pense l’appliquer! Merci pour cet article Isabelle!
J’applique moi-même cette formule et ça aide vraiment de s’arrêter une fois par mois pour faire le bilan. N’hésite pas à nous revenir sur ton expérience!
Vraiment intéressant! Je crois que je vais essayer de me trouver un objectif pour le mois 🙂
Fanny, heureuse que ce modèle te plaise. Te parle. Quand j’ai vu à quelle vitesse passaient les saisons, les années.. je suis revenue à une mesure plus proche, plus «gérable». Les femmes ont ce grand avantage de sentir dans leur corps les mois passer. Servons-nous en!
Ping :Êtres ou avoirs : réinventez votre bilan annuel - IsabelleQuentin
Ping :Donner de son temps ou le perdre? - IsabelleQuentin