J’ai demandé un conseil professionnel lors de moments déterminants dans ma vie. Et je ne l’ai jamais regretté. Il en va de même pour ceux que l’on m’a demandés et pour lesquels j’avais une expérience, une analyse à partager.

Demander un conseil professionnel… ça déclenche parfois une série de questionnements.
Vais-je avoir l’air fou? Vais-je paraître incompétent? Vais-je ennuyer la personne à laquelle je m’adresse? Cela peut-il se retourner contre moi? Quelle est celle qui pourra me conseiller?
Parfois, on hésite si fort, qu’on ne demande pas cet avis dont on a réellement besoin. Dommage.
Demander conseil à la bonne personne peut éviter bien des déboires et des déchirements. Et donner un conseil utile est si gratifiant!
Pourquoi demander conseil?
Il y a plusieurs bonnes raisons de demander un conseil professionnel. Parmi celles-ci :
- Quand les informations qu’on a trouvées ne suffisent pas à prendre une décision éclairée.
- Quand on manque d’expérience dans le domaine.
- Quand on n’a pas de vision d’ensemble et que conséquemment on jauge mal les conséquences de telle ou telle action, de telle ou telle décision.
- Quand on ne sait pas si on devrait saisir cette opportunité d’affaires qui nous dévierait de notre plan.
- Quand on hésite entre deux postes, deux options de production, deux développements intéressants, etc.
Bien sûr, on peut aussi demander un conseil plutôt que de formuler une demande. Par exemple, au lieu de demander:
«Avez-vous un emploi pour moi?»,
il est moins brutal — et souvent plus éclairant — de demander:
«Je rêve d’un mandat dans votre domaine d’activités. C’est un milieu dynamique dont je partage les valeurs. Prendriez-vous un moment pour me dire comment faire et qui approcher?»
Quand ?
On demande conseil quand on n’a pas trouvé soi-même la réponse après avoir réfléchi, lu, étudié ou questionné.
Exception faite des professionnels de services — avocat, comptable, fiscaliste —, le bon sens impose qu’on choisisse un moment opportun où la personne pourra nous accorder toute son attention. Et pourquoi ne pas simplement dire à cette personne:
«J’ai un conseil à vous demander qui touche votre domaine d’expertise. Accepteriez-vous de m’éclairer? Le cas échéant, quel serait le moment qui vous conviendrait?»
De cette façon, la personne a déjà compris que :
- le conseil sera d’ordre professionnel
- et que votre démarche est sérieuse.
À qui ?



La réponse est simple: à la meilleure personne pour vous donner ce conseil. Peut-être, ne la connaissez-vous pas personnellement!
Ça suppose deux choses. Vous savez exprimer clairement le problème pour lequel vous cherchez un conseil. Clairement et rapidement. Écrire une ou deux phrases clés est un bon exercice pour préciser votre idée avant de vous lancer. Chaque mot doit compter.
Une fois votre problème bien cerné, celui pour lequel vous demanderez bientôt conseil, cherchez cette personne, d’abord dans votre entourage, puis hors de cet entourage. Questionnez des gens sur la meilleure personne à approcher. Rappelez-vous qu’on est toujours à quelques personnes d’en atteindre une autre. Peut-être pourront-ils vous mettre en relation.
Si oui, vous venez de vous rapprocher du trésor! Sinon, ayez l’audace d’écrire un mot à cette personne, tout simplement. Une astuce: invitez-là à dîner à deux pas de son bureau pour lui faire perdre le moins de temps possible.
Comment ?
C’est le plus important. Une fois en face de cette personne, réexposez-lui succinctement votre problème. Puis é-c-o-u-t-e-z. Répondez à ses questions, mais laissez-lui la parole, acceptez les moments de silence pendant qu’elle réfléchit. Si la personne vous conseille un modus operandi qui vous surprend, voire même vous semble inadéquat, taisez-vous, restez ouvert et questionnez plutôt ce qui fait qu’elle vous offre cette solution. C’est un cadeau.
Ainsi, vous apprendrez vraiment de cette personne et réfléchirez à votre tour à une solution à laquelle vous n’étiez pas parvenu seul.
Le pas-à-pas



- On doit d’abord faire le tour de la question, s’informer, s’instruire. On veut demander conseil et non demander à quelqu’un de régler le problème à notre place!
- On trouve la bonne personne à laquelle demander conseil, directement ou grâce à notre réseau de connaissances.
- On la contacte en lui exposant rapidement notre question et en lui laissant le soin de nous fixer un rendez-vous.
- On lui laisse tout le temps d’exposer sa solution, on la laisse réfléchir, quitte à la questionner sur la logique qui sous-tend sa proposition.
- N’oubliez pas de remercier. Sincèrement. Cette personne vous a fait un cadeau inestimable en temps, en qualité.
Demander un conseil professionnel à un inconnu
Vous avez encore des doutes?
Pour vous encourager, remettez-vous en tête la théorie des 6 degrés de séparation de l’écrivain Frigyes Karinthy lequel établissait, en 1929, à 5 maillons (ou personnes) ce qui nous sépare de celle que l’on recherche.
Ou encore les expériences du psychologue social Stanley Milgram, au début des années 1960, ses résultats (moyens) tirant à la baisse le nombre de degrés entre des personnes voulant transmettre une information à une autre.
Et, vous ne serez pas surpris d’apprendre que les réseaux sociaux contribuent à interconnecter encore plus rapidement les gens… Le monde rétrécit-il? Sans doute que non, mais en 2011, une étude menée par des chercheurs de l’Université de Milan ramenait le degré de séparation à 4,37 sur Facebook.
Cet article vous fait penser à quelqu’un? N’hésitez pas à lui faire suivre.
À tout bientôt,
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Ah ! J’adore cette théorie sur les degrés de séparation ! Je me suis parfois amusée à la vérifier. Pour le reste, tu as bien raison de rappeler l’importance de demander conseil à un pro plutôt que de faire ses recherches en douce sur GOOGLE pour y trouver n’importe quoi affirmé par n’importe qui. Mais en effet, ça demande un effort et un peu de méthode aussi. ?
Merci, Nathalie, pour ton commentaire. Oui, les 6 degrés de séparation ça demande à la fois de prendre ça avec des «pincettes» et on se rend bien compte que c’est assez (moyennement) vrai… Bref, ça aide à oser!